Assemblage de talents au Champagne Pierre Gimonnet & Fils

Pierre a ouvert la voie de la manipulation, son fils Michel a impulsé le style des vinifications, puis les petits-enfants Didier et Olivier ont défini une charte qualitative intransigeante, créé de nouvelles cuvées et fait connaître les champagnes Gimonnet dans le monde entier. Alors qu’Arnaud et Pierre-Guillaume reviennent dans le giron familial pour prendre les rênes en apportant leur regard, l’histoire de ce domaine de Cuis rappelle l’importance du dialogue intergénérationnel dans la transmission du savoir-faire vigneron.

Créateurs de champagnes depuis 1925, les Gimonnet ont exercé très tôt leur activité de récoltants-manipulants « dans le but de s’affranchir du négoce », se rappelle Didier Gimonnet, membre de la troisième génération aux manettes du domaine familial. Les racines de leur arbre généalogique, remontant jusqu’à 1615, évoquent des « laboureurs, métayers, paysans et vignerons » dans le village de Cuis, dans la Côte des Blancs.

Didier et son frère Olivier perpétuent l’esprit d’entreprise initié par leur grand-père Pierre, après que leur père Michel leur a donné carte blanche. Leurs enfants respectifs, Arnaud et Pierre-Guillaume, sont à présent revenus à leurs côtés pour poursuivre l’histoire d’un domaine que tous se plaisent à qualifier « d’historique, d’atypique et de précurseur »

Un vignoble familial estampillé Côte des Blancs

Des enjeux multiples à traduire en actes

Blancs de blancs vignerons en tournée mondiale

Millésimes sans dosage depuis 1979

Dans la vaste gamme de cuvées du Champagne Pierre Gimonnet & Fils – 11 blancs de blancs et un rosé, dont 4 monocrus  –, il y a peut-être un vin qui illustre leur savoir-faire. La cuvée Œnophile, toujours millésimée et jamais dosée, est élaborée depuis…1979. Voilà qui illustre ce côté « atypique et précurseur ». Le nouveau millésime 2017, année généralement qualifiée de « compliquée » et qui a nécessité un tri drastique à la récolte, montre que les Chardonnays ont su tirer leur épingle du jeu.

Même si quelques-unes des nouveautés sont des cuvées « mono-grand cru », « l’assemblage, c’est le savoir-faire de la Champagne », soutient Didier Gimonnet. Ses mots se reflètent dans la quarantaine de cuves inox (pour autant de parcelles travaillées) de 50 à 100 hl sur lesquelles s’appuie le domaine pour réaliser ses vinifications parcellaires. Didier et Pierre-Guillaume soulignent de concert : « Pour la vinification, comme pour la cuisine, la qualité des ingrédients et leur fraîcheur sont essentielles » pour conférer aux vins « pureté, élégance et précision ».

Article issu de la Champagne Viticole. Retrouvez tous leurs portraits en cliquant ici.