Hélène Monleau, le champagne et le réseau dans la peau

« Élégant, très fin, savoureux, addictif, familial, écologique… » Parmi les messages laissés par les consommateurs et repris sur le site web du Champagne Hélène Monleau, celui de Sara résume, en sept mots bien choisis, ce que beaucoup pensent de ce domaine récent, implanté impasse du Pigeonnier à Plessis-Barbuise, à proximité de Villenauxe-la-Grande. Tout est dit, ou presque, dans cet élogieux commentaire assorti d’un « Que demander de plus ? »…

Si tout est dit, ou presque, dans le message de cette fan, ce n’est certainement pas une raison pour s’arrêter là… Hélène Monleau, tout juste quadra, est tellement prolixe lorsqu’elle évoque l’exploitation familiale, la transition générationnelle, l’environnement, les pratiques viticoles, ses cuvées, les partenariats qu’elle noue, les animations qu’elle monte, les échanges qu’elle entretient avec la clientèle, et l’énorme passion qui la fait avancer, qu’il faudrait bien davantage d’espace pour brosser le portrait complet de cette battante, très impliquée dans sa propre affaire, dans sa coopérative, dans son secteur. Celui de la Côte de Sézanne, en plein renouveau. À la voir toujours souriante, pédagogue et réceptive, on comprend pourquoi elle s’est fait si vite un nom. Dans les environs et bien au-delà désormais.

Le sens de l’ouverture, le goût de l’échange

Donner à voir et à comprendre la réalité du métier

Depuis 2019, à Plessis-Barbuise, elle montre aux visiteurs accueillis sous un porche assez insolite (il abrite un pigeonnier sur le dessus) les différents matériels qui servent à travailler la vigne avant d’aller leur prouver in situ avec quelle attention et avec quel savoir-faire les tâches sont réalisées au quotidien, tout au long de l’année, pour obtenir de beaux raisins tout en ramenant de la biodiversité dans les parcelles. Pour changer le regard des gens, et les images parfois négatives véhiculées sur l’agriculture, Hélène est convaincue qu’il faut donner à voir et à comprendre la réalité du métier, « très concrètement, sur le terrain ». Un investissement personnel fort puisqu’il faut sans cesse répondre présent, mais gagnant au bout du compte. « Quand on est dans les vignes avec des visiteurs curieux de tout, nous pouvons aller plus loin, affiner les réponses sur le contexte local, les spécificités de notre terroir. Leurs questions nous obligent et nous questionnent nous-mêmes », expose la récoltante-coopératrice (Le Brun de Neuville, à Bethon) qui, très enjouée et pédagogue avec ses interlocuteurs, ne manque pas d’arguments.
Un jour prochain, elle ira plus loin encore en matière d’œnotourisme, puisqu’avec son mari elle a acquis une bâtisse dans Nogent-sur-Seine, cité connue pour son musée dédié à Camille Claudel, pour faire une maison d’hôte. « Il nous faut donner à découvrir les richesses de notre territoire et faire en sorte que nos visiteurs prolongent leur séjour chez nous », affirme Hélène Monleau, débordante d’activités et de projets.

Article issu de la Champagne Viticole. Retrouvez tous leurs portraits en cliquant ici.